Peut-on exister sans devoir faire de pédagogie quand on a un handicap ?

Quand tu es différent·e, on attend de toi que tu sois inspirant·e.

Patient·e.

Et surtout pédagogue

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dû expliquer les choses :

• Pourquoi je parle différemment

• Pourquoi j’ai besoin d’une super connexion internet (pour avoir le sous-titrage automatique! eh ouais…)

• Pourquoi le handicap, ce n’est pas forcément une tragédie

Et souvent, j’explique avec le sourire

Parce que je sais que l’intention n’est pas mauvaise

Parce que j’ai envie de faire avancer les choses

Mais parfois, j’en ai juste

• Marre d’enseigner ma propre existence

• Marre d’être la leçon de bienveillance ambulante

• Marre d’être la personne qui doit jouer les “guides touristiques” de cet univers “incroyable” qu’est le handicap

Bah ouais, parfois je suis juste fatigué·e

Ou alors j’ai juste envie d’être… tranquille.

Et puis, disons-le, j'ai aussi l'impression de vivre la double peine :

Vivre les injustices+devoir les expliquer

Alors je me pose la question :

👉 Est-ce qu’on peut exister sans devoir justifier sa place ?
Est-ce qu’on peut être différent sans avoir à “ouvrir les chakras des autres” pour être accepté·e ?

🚀 3 idées qui claquent

1 - Expliquer, c’est souvent le prix de la survie.

Quand la société n’a pas les codes, tu deviens ton propre traducteur / guide touristique

2 - La pédagogie, c’est noble… jusqu’à ce qu’elle devienne un piège.

Quand on t’écoute seulement pour “comprendre le handicap” et pas pour te comprendre toi,

tu deviens un sujet d’étude, pas une personne.

3 - Le vrai respect, c’est celui qui précède la compréhension.

Je ne devrais pas avoir à me justifier pour mériter l’écoute.

Aimer, accueillir, inclure : ça ne demande pas un cours. Ça demande une ouverture d’esprit!

✨ 2 inspirations qui libèrent

🗣️ Citation -Simone Weil, philosophe, femme politique engagée sur le handicap et l’avortement

«L’attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité.»

🌈 Modèle inspirant– Haben Girma, avocate sourde et aveugle

«Je ne suis pas ici pour éduquer.

Je suis ici pour participer, créer, diriger, comme tout le monde.»